L’évolution de l’imagerie médicale et la miniaturisation des caméras ont eu des répercussions directes sur la chirurgie. En permettant de mieux visualiser l’intérieur du corps, elles ont permis de développer une chirurgie mini-invasive qui ne nécessite pas de grandes incisions. Quelles sont les pathologies pouvant être traitées par les techniques mini-invasives ? Quels sont les avantages de la chirurgie mini-invasive ? Nous vous disons tout ici.
Techniques mini-invasives en chirurgie : comment se déroulent les interventions ?
La chirurgie mini-invasive est une méthode d’intervention qui consiste à réduire au maximum les incisions. Les techniques chirurgicales mini-invasives permettent donc au chirurgien d’atteindre sa cible par une petite incision de l’ordre du centimètre. Le spécialiste insère de petites sources lumineuses, des caméras et des instruments chirurgicaux et opère à l’aide d’images visualisées sur des écrans de contrôle.
Ces écrans permettent au chirurgien de guider et de manipuler des instruments chirurgicaux à l’intérieur du corps. Le spécialiste peut manipuler les instruments directement ou être assisté d’un robot. Dans la chirurgie robotique, le chirurgien contrôle les instruments depuis un ordinateur. L’utilisation du robot permet d’éliminer les tremblements naturels de la main du chirurgien par un système de filtrage électronique.
Le temps d’hospitalisation est généralement moins long que la chirurgie traditionnelle, car la cicatrisation est plus rapide. Les suites post-opératoires sont aussi moins lourdes. Certaines interventions peuvent se pratiquer en ambulatoire tandis que d’autres peuvent nécessiter plusieurs jours d’hospitalisation.
Quelles pathologies peuvent être traitées de cette manière ?
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Les techniques chirurgicales mini-invasives peuvent être utilisées pour de nombreuses interventions. Les appellations diffèrent selon la zone de l’intervention. On parle d’arthroscopie quand l’intervention intéresse une articulation, de laparoscopie ou cœlioscopie quand l’intervention se localise au niveau de la cavité abdominale et de thoracoscopie lorsqu’elle se situe au niveau du thorax.
La gynécologie est le premier domaine dans laquelle la cœlioscopie a fait ses preuves. Traitement de l’endométriose et du fibrome, ablation d’un kyste ovarien, adénomyose… De nombreuses interventions gynécologiques sont accessibles aux techniques mini-invasives. D’autres pathologies peuvent être traitées de cette manière, notamment :
- l’hypertrophie bénigne de la prostate,
- l’infertilité masculine,
- l’anévrisme de l’aorte,
- la dysfonction érectile,
- l’arthrose du genou,
- les hémorroïdes,
- les varices des membres inférieurs, etc.
L’introduction des robots dans la médecine permet d’effectuer des interventions de plus en plus complexes et d’augmenter le nombre de pathologies pouvant être traitées par les techniques mini-invasives. Toutefois, notez que toutes les interventions chirurgicales ne peuvent pas se pratiquer de façon mini-invasive. C’est le chirurgien qui déterminera la possibilité pour le patient de bénéficier de cette technique.
À noter : les interventions chirurgicales mini-invasives se pratiquent beaucoup en pédiatrie. Cela est très intéressant, car cette technique limite le traumatisme opératoire, les douleurs, les cicatrices, etc. Elle peut être réalisée aussi sur des adultes et des personnes âgées pour traiter diverses pathologies.
Les avantages d’avoir recours à ces techniques
Pour avoir accès facilement aux organes et aux tissus, la chirurgie traditionnelle nécessite de larges incisions. Cela comporte de lourdes conséquences telles que les saignements opératoires qui induisent parfois le besoin d’une transfusion sanguine, des douleurs post-opératoires sur toute la zone concernée par l’intervention, des cicatrices parfois inesthétiques, le risque infectieux, etc.
Grâce aux techniques mini-invasives, le confort du patient est fortement amélioré. Les petites incisions permettent de minimiser le traumatisme chirurgical et les tissus sont davantage respectés. Les bénéfices de ces techniques sont énormes :
- une réduction des douleurs post-opératoires,
- une récupération plus rapide,
- une diminution de la taille des cicatrices,
- moins de risques de complications,
- un temps d’hospitalisation réduit,
- des risques infectieux limités.
Avec la technique mini-invasive, l’intervention dure moins longtemps. Trois incisions suffisent, donc le patient souffre moins et est moins exposé aux risques de complications post-opératoires. Cela permet de réduire les hospitalisations nécessaires. Il peut même se faire opérer sans hospitalisation.
Le temps des interventions étant réduit, et par conséquent celui des anesthésies aussi, le chirurgien peut effectuer des interventions mini-invasives en ambulatoire : le patient arrive à l’hôpital le matin et rentre chez lui le soir. Tous ces avantages sont particulièrement importants pour les personnes âgées et les enfants.
De plus, il est indispensable de réaliser la technique mini-invasive avec un chirurgien expérimenté. L’utilisation d’un écran pour guider le spécialiste implique en effet que celui-ci a uniquement une vision en deux dimensions (bien que l’imagerie 3D se développe de plus en plus). Les instruments chirurgicaux sont spécifiques et leurs longs manches peuvent être compliqués à manipuler. Il faut aussi souligner que des erreurs peuvent se produire pour les nouvelles pathologies qui s’ouvrent aux interventions chirurgicales mini-invasives.