Les jeunes sont particulièrement vulnérables aux infections sexuellement transmissibles. On constate, par ailleurs, une augmentation des cas d’IST dans cette population, plus précisément dans la tranche d’âge des 15-29 ans. Dans la liste des IST recensées, certaines sont plus fréquentes que d’autres. Quelles sont-elles et quelles sont les mesures à prendre pour les éviter ou les traiter ?
Qu’est-ce qu’une IST ?
Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont causées par divers agents infectieux comme les parasites, les virus ou les bactéries. Si les rapports sexuels non protégés sont la principale voie de transmission des IST, il existe d’autres modes de contamination, notamment par le sang.
Bien qu’il existe une large littérature scientifique sur les IST, le sujet gagnerait à être mieux vulgarisé auprès des populations, surtout chez les jeunes qui restent malgré tout mal informés. Ce manque d’information remet en question la qualité de l’éducation sexuelle des Français·es. Même si elle a le mérite d’exister, cette éducation reste incomplète et semble dépassée au regard de l’augmentation des cas d’IST, surtout la gonococcie, chlamydiose et syphilis.
Les établissements scolaires sont légalement tenus de programmer 3 séances d’éducation à la sexualité chaque année. Mais selon un sondage de l’Ifop, 67 % des jeunes (entre 15 et 24 ans) n’ont pas eu l’opportunité d’assister à ces séances. À défaut d’être inculquée par l’école, l’éducation sexuelle des jeunes est assurée dans une certaine mesure par les médias sociaux (TikTok, Instagram) avec ce que cela peut comporter d’approximations et d’informations non vérifiées.
Les IST les plus fréquentes
Les infections sexuellement transmissibles les plus courantes sont :
- L’hépatite B ;
- L’herpès génital ;
- Le papillomavirus ;
- La syphilis
L’hépatite B
Causée par le virus de l’hépatite B (VHB), l’hépatite B se transmet par la voie sexuelle, mais aussi par contact avec des liquides biologiques ou du sang infecté. Elle se manifeste par des douleurs musculaires, de la fièvre, des nausées, de la fatigue et une perte d’appétit. L’hépatite B n’est pas systématiquement mortelle. Elle peut même guérir spontanément dans la grande majorité des cas, même sans traitement. Toutefois, quand l’infection dégénère, elle peut mener à une cirrhose ou à un cancer du foie. On ne guérit pas de l’hépatite B, mais on peut l’éviter en se faisant vacciner.
L’herpès génital
L’herpès génital est causé par le virus Herpès simplex. Même s’il est très contagieux, l’herpès est souvent asymptomatique aussi bien chez l’homme que chez la femme. Quand il se manifeste, les symptômes les plus courants sont des démangeaisons ou des sensations de brûlure au niveau des parties génitales. La prise en charge se fait par un traitement antiviral, mais le virus reste latent dans l’organisme. Il existe donc des risques de récidives.
Le papillomavirus
Le papillomavirus est causé par le virus Human papilloma virus ou HPV. Ses symptômes les plus évidents sont les verrues génitales ou condylomes qui apparaissent au niveau de l’anus ou des parties génitales. Le papillomavirus chez la femme augmente les chances d’apparition du cancer de l’utérus, surtout en présence d’un système immunitaire faible. Le papillomavirus reste évitable, notamment par la vaccination. Le dépistage régulier est aussi recommandé.
La syphilis
La syphilis se transmet généralement lors des rapports sexuels non protégés avec une personne infectée ou par exposition à du sang contaminé. Causée par la bactérie Treponema pallidum, l’infection se manifeste par des éruptions cutanées ou des plaies indolores, des maux de gorge, une perte d’appétit ou une faible fièvre. Vite diagnostiquée, la syphilis se soigne très bien par un traitement antibiotique. Négligée, elle peut prendre une forme chronique plus sévère.
À défaut d’un traitement définitif, il existe une prise en charge efficace des IST qui permet de soulager les symptômes. Au-delà des soins dont peuvent bénéficier les patients, la prévention reste l’une des pistes à privilégier pour faire reculer la prévalence de ces infections. Cela passe par une meilleure éducation sexuelle des plus jeunes.