Dans cet article, nous allons nous intéresser au poumon d’acier, un appareil de ventilation qui utilise une pression inférieure à la pression atmosphérique pour assister les patients dans leur respiration.
Le fonctionnement du poumon d’acier
Introduction au fonctionnement
Le poumon d’acier, également connu sous le nom de respirateur à pression négative, est un dispositif médical qui permet d’assister la respiration des patients incapables de respirer par eux-mêmes. Cet appareil a été largement utilisé au milieu du XXe siècle, notamment pour traiter les patients atteints de poliomyélite.
Principe de la pression négative
Le poumon d’acier fonctionne sur le principe de la pression négative, c’est-à-dire qu’il utilise une pression inférieure à la pression atmosphérique pour faciliter l’expansion des poumons du patient. Lorsque la pression à l’intérieur de l’appareil diminue, les poumons se remplissent d’air, permettant au patient de respirer. L’appareil alterne ensuite entre des phases de pression négative et de pression atmosphérique pour assurer une respiration régulière.
Composants et utilisation
Le poumon d’acier se compose principalement d’une grande cuve étanche dans laquelle est placé le patient et d’un système de pompe à air qui permet de réguler la pression à l’intérieur de la cuve. Le patient est allongé à l’intérieur de la cuve, la tête à l’extérieur et protégée par une collerette étanche. Un système de surveillance permet aux médecins de contrôler la pression et le rythme respiratoire du patient.
L’histoire du poumon d’acier
Les débuts de la ventilation artificielle
La ventilation artificielle remonte au XVIIIe siècle avec l’invention du ballon ventilatoire manuel. Cependant, ce n’est qu’au XXe siècle que les premiers respirateurs mécaniques ont été développés pour pallier la pénurie de main-d’œuvre lors de l’épidémie de poliomyélite.
L’invention du poumon d’acier
Le poumon d’acier a été inventé en 1927 par l’ingénieur américain Philip Drinker et le médecin Louis Agassiz Shaw Jr. Leur appareil, baptisé « Drinker respirator », était initialement destiné aux patients atteints de poliomyélite, une maladie virale qui peut provoquer une paralysie respiratoire.
L’âge d’or du poumon d’acier
Dans les années 1940 et 1950, le poumon d’acier est devenu le principal moyen de traitement pour les patients atteints de poliomyélite. Des milliers d’appareils ont été produits et utilisés dans les hôpitaux à travers le monde. Cependant, avec l’avènement des vaccinations contre la poliomyélite et l’émergence de la ventilation positive, le poumon d’acier a progressivement été remplacé par d’autres méthodes de ventilation.
L’utilisation actuelle du poumon d’acier
Un dispositif désormais rare
Aujourd’hui, l’utilisation du poumon d’acier est devenue relativement rare. La plupart des patients nécessitant une assistance respiratoire sont désormais traités avec des ventilateurs à pression positive, qui insufflent de l’air directement dans les poumons du patient.
Les cas spécifiques de traitement
Cependant, le poumon d’acier n’a pas totalement disparu. Dans certains cas, notamment pour les patients atteints de dystrophie musculaire ou de certaines maladies neurologiques, la ventilation à pression négative peut être préférée à la ventilation positive en raison de ses effets bénéfiques sur la fonction cardiaque et la qualité du sommeil.
Le poumon d’acier est un appareil de ventilation à pression négative qui a joué un rôle crucial dans le traitement des patients atteints de poliomyélite au milieu du XXe siècle. Bien que son utilisation ait largement diminué avec l’avènement des vaccins et des techniques de ventilation positive, cet appareil historique demeure un témoignage de l’ingéniosité humaine face aux défis médicaux. Aujourd’hui encore, dans certains cas spécifiques, le poumon d’acier trouve encore sa place pour aider des patients nécessitant une assistance respiratoire.