Technologies, investissements, stratégies de gouvernance et plus encore, nos experts se penchent aujourd’hui sur l’univers de la santé ! Avec de plus en plus de personnes qui se penchent sur des solutions naturelles, une meilleure approche de la nutrition et des activités physiques pus régulières grâce aux applications en ligne, le monde la santé est un marché porteur en 2024 !
Le constat actuel sur la santé
En matière de santé, on est à présent loin des préoccupations sur le CBD de ces dernières années, comme avec les graines de chanvre ou les graines de marijuana en ligne de SensorySeeds, car il ne fait aucun doute que ce que nous venons de laisser derrière nous était l’année de l’intelligence artificielle. Même dans le domaine de la santé. Où nous nous sommes demandés si le ChatGPT pouvait vraiment être un médecin (une question provocante à laquelle, bien sûr, nous avons répondu NON, quoique) et – plus généralement – comment l’IA générative et le LLM pouvaient répondre aux besoins diagnostiques et cliniques, et quelles étaient les barrières à franchir.
Si 2023 a posé les questions, les réponses sont attendues en 2024. Et, aussi, les investissements dans le monde de la santé !
En effet, l’investissement dans l’IA suscite un intérêt croissant de la part des entreprises du secteur des soins de santé et des hôpitaux, avec pour conséquence naturelle un intérêt croissant également de la part des entreprises qui produisent des dispositifs médicaux, matériels et logiciels fondés sur l’IA. Ces dernières sont de plus en plus à la recherche du bon modèle commercial pour l’IA dans les soins de santé.
Outre les secteurs d’investissement qui sont dans une certaine mesure déjà consolidés et hérités des années précédentes – notamment la cybersécurité, le DSE et le FSE, l’infrastructure de réseau et la télémédecine, entre autres tendances émergentes possibles pour 2024 – les thérapies numériques pourraient enfin commencer à jouer un rôle important dans notre pays.
Un domaine – celui des DTx – dans lequel la première des nouveautés est que ces sujets sont récemment entrés dans l’agenda politique et que plusieurs parlementaires ont commencé à les aborder de manière plus décisive que par le passé.
La seconde est que nous verrons peut-être bientôt, enfin, les premières thérapies numériques s’implanter dans notre pays également. Parmi celles-ci, par exemple, NyxDigital, un projet né dans le but d’offrir aux patients la première thérapie numérique pour l’insomnie chronique d’ici 2027, et dont le début des essais cliniques est prévu pour 2024.
Ou encore Liberness, actuellement en phase d’essai clinique, qui ambitionne d’être la première thérapie numérique pour l’obésité à arriver sur le marché européen.
L’IA (générative et autre), les thérapies numériques, puis la cybersécurité plus « habituelle », les CCE et FSE, les infrastructures de réseau, la télémédecine, etc.
Autant de technologies et de domaines d’investissement à suivre de très près en 2024.
L’investissement est nécessaire
Mais, pour qu’elles produisent une véritable innovation dans les soins de santé, il faut plus que l’intention, certes noble (et déclarée), des organismes de soins de santé et des hôpitaux d’utiliser de plus en plus ces « nouvelles » technologies. Et, d’investir dans ces technologies.
Tout d’abord, nous devons être en mesure de repenser de manière critique notre système national de santé.
Sous la poussée suggestive de technologies plus ou moins futuristes, le système de santé subit une transformation culturelle de grande ampleur. Mais, seule la pensée critique pourra orienter la révolution numérique en cours en se concentrant sur les besoins réels des citoyens en matière de santé.
En fait, il est de plus en plus urgent d’élaborer une stratégie numérique claire pour les soins de santé.
Le système national de santé – observent les universitaires à cet égard – doit se libérer de l’approche de la méfiance ou de la résistance à l’égard de la gestion de l’innovation. Le risque d’un système de santé non durable doit être écarté. Les technologies numériques peuvent jouer un rôle clé à cet égard.
Et, si repenser de manière critique le changement est certainement une priorité, il est également vrai qu’il ne suffit pas de penser à tout changement. En fait, il est également nécessaire d’assumer la responsabilité et la capacité de le mettre en œuvre.
La France est un pays où l’écart entre la formulation de lois, de normes et de plans, qui indiquent ce qu’il faut faire, et la prise en charge de leur mise en œuvre effective est plus grand que dans d’autres pays. On pense souvent que l’approbation d’une loi ou d’un plan, si tant est qu’elle soit obtenue avec difficulté, est la principale réalisation. En réalité, il s’agit au mieux d’une étape intermédiaire qui, sans la capacité de mise en œuvre, ne produit pas de résultats.
En France, en fait, nous vivons le paradoxe de disposer des outils numériques pour innover plus ou moins au même niveau que d’autres pays leaders, mais d’être, au contraire, à la dernière place dans leur utilisation. En d’autres termes, nous disposons des outils et des technologies numériques nécessaires à l’innovation, mais nous ne les utilisons pas. Nous ne déchargeons pas notre potentiel sur le terrain.
Mais pourquoi ? Que se passe-t-il au milieu du processus d’innovation ? Où cela s’enraye-t-il ?
Le problème réside dans l’incapacité à concevoir ensemble, avons-nous observé. C’est-à-dire d’impliquer les destinataires de l’innovation dans la création de valeur au lieu de leur remettre – comme c’est souvent le cas aujourd’hui – un produit clé en main dont ils ne savent souvent pas exactement quoi faire, ne se reconnaissant pas en tant qu’acteurs et promoteurs. Tout cela accroît inévitablement leur résistance déjà naturelle au changement. Il faut donc être conscient que la voie de l’innovation doit être empruntée dans son ensemble, du début à la fin.
Et, la solution ne peut être que la co-conception, dont le rôle clé est plus que jamais invoqué par la quasi-totalité des acteurs de la (véritable) innovation dans les soins de santé.