La mort est l’une des étapes incontournables de la vie. On a pourtant du mal à se séparer définitivement d’un être cher. À côté de la douleur que provoque la perte de ce parent, et en fonction de la cause du décès, il faut prendre certaines précautions lors de l’inhumation pour ne pas s’infecter. Il s’agit là de l’éternel débat sur la dangerosité du cadavre d’une personne qui décède après avoir souffert d’une maladie contagieuse grave.
Existe-t-il des raisons d’avoir peur du corps d’un individu mort des suites de maladies infectieuses ? Si oui, quelles dispositions prendre lors de l’inhumation ? Voilà les points qui feront l’objet de discussion dans cet article !
État des lieux sur la dangerosité sanitaire des cadavres
Après la mort d’une personne, son corps se décompose. Durant cette phase, les germes de la maladie ayant causé sa mort et ceux provenant de sa putréfaction prolifèrent encore pendant quelques jours. Cela dépend évidemment du type de microbes. Selon plusieurs médecins et professionnels de santé, le cadavre reste contagieux surtout quand la mort survient après certaines maladies. L’individu mort par exemple de choléra demeure dangereux pendant une semaine. Quand il s’agit de personnes ayant souffert de quelque forme d’hépatite, le risque reste présent pendant environ trois semaines après le décès.
En dehors du risque dû au contact, le cadavre d’un malade contagieux peut également provoquer un problème de santé publique. Les microbes durant la décomposition peuvent contaminer l’eau de plusieurs manières. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’en France par exemple il est interdit d’implanter les cimetières dans des zones inondables de peur que la nappe phréatique ne soit atteinte. Dans certains pays, les praticiens de soins post-mortuaires ont estimé être exposés dans le traitement de personnes décédées, qui vivaient avec le VIH. Ce virus tout comme celui de l’hépatite reste actif trois semaines après la mort. Quelles dispositions prendre dans ce cas pour se protéger ?
Mesures conservatoires contre les contaminations post mortem
Avant de donner un monument funéraire digne du nom à votre défunt, vous devez veiller à faire les obsèques. Il faut en outre observer toutes les règles sanitaires exigées en la matière, surtout lorsque votre parent meurt d’une maladie infectieuse réputée dangereuse. En la matière la réglementation est stricte et claire ! En France, c’est un arrêté datant de juillet 2017 qui fixe en groupes les maladies qui nécessitent des cérémonies funéraires spéciales. La loi exige que les malades morts de la peste, de la maladie du charbon, du choléra, de la peste, fièvres hémorragiques virales graves, d’orthopoxviroses soient mis rapidement en cercueil hermétique équipé d’un épurateur de gaz.
Ceux qui rendent l’âme à cause d’une maladie comme la rage et la tuberculose doivent être mis dans un cercueil simple et fermé. L’autre groupe, qui concerne les personnes mortes des suites d’infections transmissibles, est interdit de soins de conservation. Pour avoir plus d’informations sur ces mesures conservatoires de santé publique, vous pouvez parcourir l’article R. 2213-2-1 du code général des collectivités territoriales. Tous les détails s’y trouvent !
Pour éviter ces risques de contamination relativement élevés, de nouvelles méthodes sont conseillées pour le traitement funéraire. Il s’agit de la crémation qui consiste à incinérer un corps à une certaine température, la promession qui consiste à congeler un corps avant de transformer en poudre, et l’humusation qui demande à transformer le corps du défunt en humus.