Dans le monde moderne où tout est instantané, le papier thermique est un des matériaux les plus communs que nous manipulons quotidiennement. Tickets de caisse, reçus de carte bancaire, étiquettes de code-barres, les exemples d’utilisation sont multiples. Cependant, les informations qui circulent à son sujet sont parfois alarmantes. Quelle est la vérité derrière ces préoccupations ? C’est ce que nous allons découvrir.
Qu’est-ce que le papier thermique ?
Le papier thermique, c’est ce rouleau blanchâtre qui s’éjecte à une vitesse fulgurante de l’appareil à la caisse de votre supermarché. En termes techniques, il s’agit d’un papier spécial qui réagit à la chaleur. Sa particularité réside dans sa composition qui, lorsqu’elle est chauffée, produit une écriture noire ou bleue. Il n’utilise pas d’encre, ce qui facilite l’entretien des appareils qui l’utilisent.
Mais qu’est-ce qui donne à ce papier ses propriétés thermiques ? Pour répondre à cette question, il faut se pencher sur la composition produit. Le papier thermique est généralement constitué de trois couches : une base de papier, une couche de « leuco dye » (un colorant incolore qui réagit à la chaleur) et une couche de développeur. C’est ce dernier élément qui pose problème, puisque dans la plupart des cas, il s’agit du bisphenol BPA, un perturbateur endocrinien.
Le bisphenol BPA, un danger pour notre santé ?
Le bisphenol BPA est un composé chimique utilisé depuis les années 60 dans la fabrication de nombreux plastiques. On le retrouve donc un peu partout : bouteilles d’eau, boîtes de conserve, jouets… et papiers thermiques. Il est reconnu comme un perturbateur endocrinien. En d’autres termes, il peut interférer avec le fonctionnement de notre système hormonal, et donc potentiellement avoir des effets néfastes sur le corps humain.
Une étude de 2014 a montré que le BPA pouvait être transféré de la surface du papier à la peau, puis dans le corps, simplement en touchant un reçu. Cela peut également se produire lors de l’élimination des déchets, lors du recyclage du papier ou lors de l’entretien des appareils utilisant ce type de papier.
Le risque pour la santé est bien réel, mais il est important de noter que l’exposition au BPA par le papier thermique reste faible comparativement à d’autres sources, comme l’alimentation. Toutefois, le personnel qui manipule régulièrement ces papiers, comme les caissières de supermarché, peut être plus exposé.
Vers une alternative plus saine ?
Face à ces préoccupations sanitaires, des alternatives au BPA ont été développées. On peut citer le BPS, un cousin du BPA, ou encore le Pergafast 201, un composé sans bisphénol. Cependant, ces alternatives ne sont pas exemptes de critiques. Le BPS présenterait les mêmes risques que le BPA, tandis que le Pergafast 201 pourrait être allergisant.
Dans tous les cas, la meilleure solution serait de réduire l’utilisation de ces papiers. Pour cela, plusieurs options sont envisageables : l’envoi de reçus par e-mail, l’utilisation de systèmes de paiement sans contact, ou encore l’adoption de technologies d’impression plus écologiques et sûres.
Conclusion : Le papier thermique, un allié à surveiller
En conclusion, le papier thermique, malgré son utilité indéniable, peut présenter des risques sanitaires en raison de sa composition. Le bisphenol BPA, largement utilisé dans sa fabrication, est un perturbateur endocrinien qui peut pénétrer dans notre organisme par simple contact.
Si des alternatives sont en cours de développement, la vigilance reste de mise. Il est également recommandé de minimiser l’utilisation de ces papiers, tant pour préserver notre santé que pour réduire notre impact environnemental.
Par conséquent, il est important de rester informé et de prendre les mesures d’hygiène et de sécurité nécessaires pour limiter notre exposition à ces substances potentiellement dangereuses. Restez vigilants et prenez soin de vous !