Alors qu’une crise planétaire impacte l’ensemble des systèmes de santé de la planète, de nombreuses entreprises cherchent à apporter leur concours à la médecine pour contrer le Covid-19, améliorer leur image de marque et rentabiliser la situation. Certains, comme le groupe LVMH, ont mis à disposition leur infrastructures gratuitement pour fabriquer du gel hydroalcoolique et fournir les autorités sanitaires françaises.
Les laboratoires Sanofi ont eux annoncé qu’ils étaient prêts à offrir des millions de doses de l’anti-paludique Plaquenil aux autorités, permettant potentiellement de traiter près de 300 000 malades, après des premiers essais très prometteurs de l’aveu même du gouvernement. Cette proposition est pour l’instant toujours en suspens mais elle montre l’investissement de Sanofi, qui par ailleurs explore de multiples possibilités pour rentabiliser cette crise et dont la cote en bourse pourrait bien grimper en flèche ces prochains jours.
Sanofi en piste pour contrer le Covid-19 grâce au Plaquenil
Mardi 17 mars, le porte-parole de Sanofi a annoncé que l’entreprise était prête à distribuer gratuitement plusieurs millions de doses de Plaquenil, après les premiers résultats encourageants des essais de la chloroquine, réalisés par le professeur Raoult de l’institut hospitalo-universitaire de Marseille. D’après son étude, sur les 24 patients atteints et traités par Plaquenil, 18 n’étaient plus porteurs du virus 6 jours après la prise. Sanofi s’est donc empressé de communiquer sur le sujet pour mettre à profit cette découverte extérieure à ses structures.
Disposant d’un stock conséquent, Sanofi a donc proposé son aide au gouvernement et a précisé le jeudi 19 mars que l’entreprise allait lancer une étude nationale dans les jours qui viennent afin de déterminer définitivement si le Plaquenil peut soigner l’ensemble des malades. Bien que certains spécialistes appellent à la retenue, l’action Sanofi, disponible ici https://investir-sur-internet.com/comment-acheter-des-actions-en-ligne/action-sanofi/ pourrait grimper dans les prochains jours, d’autant que le groupe ne se limite pas aux essais sur le Plaquenil.
Un vaccin anti-SRAS pourrait être la solution contre le Covid-19
En parallèle de la recherche d’un traitement immédiat destiné à l’hôpital, la division Sanofi Pasteur travaille en effet sur la possibilité d’adapter un vaccin initialement prévu pour le SRAS, qui a sévi au début des années 2000, et de l’appliquer au Covid-19. Le SRAS est en effet un autre représentant de la famille des Coronavirus et même s’il diffère en bien des points du Covid-19, il n’en reste pas moins qu’il présente quelques similarités et pourrait donc bien être combattu avec des armes de même nature ou du moins de conformation moléculaire proche. Contrer le Covid-19 pourrait peut -être même permettre à Sanofi, une entreprise du CAC 40, de faire coup double en développant deux vaccins en un et donc d’améliorer ses profits.
Si ce vaccin contre le SRAS n’est jamais parvenu au stade des tests cliniques, il a été testé sur des animaux et a réussi à leur conférer une « protection partielle », selon les termes des chargés de l’opération, en déclenchant une production d’anticorps. Même si le chemin est encore long car les experts de Sanofi estiment qu’il faudrait au moins 6 mois pour développer un vaccin opérant et un an minimum avant de commencer les essais cliniques, les retombées sur l’image de l’entreprise sont déjà là. En effet, Sanofi est cotées en bourse et la possibilité de la voir produire un traitement contre le Covid-19 semble pousser les investisseurs à parier sur elle.
Le Kevzara, un traitement de suppléance potentiel pour lutter contre le Covid-19
Outre la chloroquine, Sanofi oriente également ses recherches vers un traitement de suppléance : le Kevzara. Ici, l’objectif n’est pas de s’attaquer au virus et de limiter sa progression dans le corps mais simplement de pallier la déficience des organes touchés. Sur le marché depuis 2017 pour traiter la polyarthrite rhumatoïde, ce médicament vise à limiter l’inflammation des articulations. Or le Covid-19 s’attaque aux parois des bronches et des poumons, ce qui provoque en réaction une inflammation des muqueuses et, in fine, des difficultés respiratoires.
Dans le cas de l’inflammation articulaire comme dans celui du Covid-19, il semble qu’une molécule, appelée Interleukine 6 (ou IL-6) est impliquée dans ce phénomène d’inflammation. Utiliser le Kevzara pour traiter les malades permettraient donc peut-être de le limiter et donc d’éviter les symptômes de détresse respiratoire, nécessitant des soins d’assistance difficiles à fournir pour les hôpitaux en crise et responsables de la plupart des morts depuis le début de l’épidémie. Des phases de tests sont enclenchées un peu partout dans le monde mais c’est Sanofi qui a conçu le médicament et donc qui pourrait bien tirer bénéfice de son utilisation, si elle s’avère efficace.