La dysplasie broncho-pulmonaire (DBP) est une forme de maladie pulmonaire chronique qui touche les nouveau-nés, le plus souvent ceux qui naissent prématurément et qui ont besoin d’une oxygénothérapie. La DBP endommage les poumons et les voies respiratoires (bronches), ce qui entraîne la destruction des tissus (dysplasie) dans les minuscules sacs d’air du poumon (alvéoles).
Comment la dysplasie broncho-pulmonaire affecte l’enfant ?
Dans les poumons, la DBP cause des dommages aux alvéoles, qu’elles soient « établies » ou en développement. Les petits vaisseaux sanguins entourant les alvéoles peuvent être affectés, ce qui rend le passage du sang dans les poumons plus difficile. Plus le nombre d’alvéoles actives est faible, plus le nourrisson peut avoir besoin de rester longtemps sous respirateur, ce qui peut causer des dommages plus importants à ses poumons.
À long terme, une pression accrue dans les vaisseaux sanguins des poumons et entre le cœur et les poumons peut provoquer une hypertension pulmonaire. Dans les cas graves, une insuffisance cardiaque peut survenir. Les nouveau-nés qui souffrent de DBP peuvent également éprouver des difficultés à s’alimenter, ce qui entraîne un retard de développement plus ou moins marqué.
Quelles sont les causes de la dysplasie broncho-pulmonaire ?
La DBP est une maladie respiratoire qui peut survenir lorsque les poumons d’un nouveau-né ne sont pas développés à la naissance, nécessitant l’utilisation d’un ventilateur ou d’une oxygénothérapie pour les soutenir. Les poumons des nouveau-nés étant particulièrement vulnérables, de fortes quantités d’oxygène inhalé et une pression élevée peuvent provoquer un étirement excessif des alvéoles, ce qui entraîne une inflammation et des dommages à la paroi interne des voies respiratoires, aux alvéoles et aux vaisseaux sanguins qui les entourent.
Ces effets sont particulièrement dommageables pour les poumons des prématurés. D’ailleurs, la DBP est considérée comme une complication majeure de la prématurité. Différentes pathologies peuvent affecter la croissance du fœtus pendant la grossesse et peuvent également entraîner un travail prématuré. Les infections prénatales et les mauvaises habitudes maternelles comme le tabagisme, la consommation de drogues, les anomalies placentaires (prééclampsie) et l’inflammation des membranes fœtales (chorioamnionite) peuvent être à l’origine de la DBP.
Après la naissance, le syndrome de détresse respiratoire (SDR) est étroitement lié au développement de la DBP, bien que seuls certains nourrissons atteints de SDR développent une DBP. Une autre pathologie appelée « Patent ductus arteriosus », une anomalie cardiaque dans laquelle le vaisseau sanguin reliant les côtés droit et gauche du cœur ne se ferme pas et reste ouvert, peut conduire à la DBP si l’enfant est mis sous respirateur.
Les facteurs de risque de la DBP chez l’enfant
Le degré de prématurité d’un nourrisson conditionne généralement l’exposition au risque de développer une DBP. La majorité des nouveau-nés qui développent la DBP naissent plus de 10 semaines avant terme, pèsent moins d’un kilo à la naissance et souffrent de problèmes respiratoires. La DBP est rare chez les nourrissons nés après 32 semaines de grossesse.
Quels sont les symptômes de la dysplasie broncho-pulmonaire ?
Les symptômes de la DBP varient en fonction de sa gravité. Les symptômes les plus courants sont les suivants :
- Respiration rapide et saccadée ;
- Respiration laborieuse (aspiration du bas du thorax pendant l’inspiration) ;
- Respiration sifflante (un léger sifflement à l’expiration) ;
- La nécessité de poursuivre l’oxygénothérapie après l’âge gestationnel de 36 semaines ;
- Des difficultés à s’alimenter ;
- Des infections pulmonaires répétées pouvant nécessiter une hospitalisation.
Comment prévenir la dysplasie broncho-pulmonaire chez l’enfant ?
La meilleure prévention de la dysplasie broncho-pulmonaire consiste à faire en sorte que votre bébé naisse après le développement complet de ses poumons. Des pratiques de grossesse saines peuvent augmenter cette probabilité. Les mesures simples que toute mère devrait prendre sont les suivantes : éviter le tabac, l’alcool et les drogues, bien s’alimenter, prévenir les infections et consulter régulièrement son médecin.
S’il existe un risque d’accouchement prématuré, votre médecin peut vous administrer des injections de corticostéroïdes qui accélèrent le développement de la capacité des poumons du bébé à produire un agent de surface. Cela réduira le risque que votre bébé développe un syndrome de détresse respiratoire, qui peut conduire à la DBP.
Le BPD a tendance à causer le plus de problèmes pendant la petite enfance, les symptômes disparaissant généralement à l’âge de deux ou trois ans et le traitement se terminant au plus tard à l’âge de cinq ans. Toutefois, les poumons peuvent ne pas se développer normalement, ce qui peut entraîner d’autres problèmes pulmonaires plus tard dans la vie. C’est pourquoi il est fortement recommandé que les nourrissons atteints de DBP subissent des examens réguliers, soient vaccinés à temps et consultent un pneumologue pédiatrique au moins pendant les premières années de leur vie. De plus, les parents doivent veiller au bon confort respiratoire de l’enfant, en assainissant l’air ambiant et en l’aidant à évacuer le mucus qui congestionne ses voies nasales (par un mouche-bébé médical comme l’aspirateur nasal Nosiboo ou la poire nasale Physioclean).