La dyspraxie est un trouble de l’apprentissage qui provoque des difficultés de planification, de conception, d’organisation et d’exécution des gestes. Les enfants qui subissent ce type de pathologie présentent donc une déficience de l’automatisation gestuelle qui se manifeste notamment au cours des premiers apprentissages. Pour eux, écrire, se brosser les dents ou encore s’habiller sont des actions très difficiles qui demandent un important effort de concentration.
La dyspraxie est le plus souvent d’origine développementale. Ainsi, les enfants qui en souffrent ne présentent pas de problèmes psychologiques, intellectuels ou physiques. C’est là une des raisons qui ont ralenti fortement l’intérêt des médecins pour ce type de trouble car son origine a longtemps été un mystère pour la science. Aujourd’hui, on connaît de mieux en mieux la maladie et on sait même la catégoriser en plusieurs formes. Voici donc un article qui traite spécifiquement de la dyspraxie visuo-spatiale.
La dyspraxie visuo-spatiale : définition
Parmi les différentes formes que peut prendre ce trouble de la coordination, la dyspraxie visuo-spatiale est la plus courante. En plus de la déficience gestuelle pathologique, les enfants qui souffrent de cette déclinaison de le dyspraxie présentent aussi un trouble au niveau visuel, qui se matérialise par un défaut de coordination visuo-motrice. Par ailleurs, ils sont aussi limités par un trouble spatial qui les empêche de comprendre et d’analyser la notion d’espace.
Le trouble visuel se manifeste généralement au cours des premiers apprentissages scolaires. En effet, la stratégie du regard s’acquiert normalement de manière automatique au fur et à mesure de l’apprentissage de la lecture. Fixer un objet en particulier ou sélectionner un objet et le suivre sont des opérations difficiles pour les enfants dyspraxiques. Par ailleurs, le trouble spatial se manifeste par une difficulté à situer les objets par rapport à d’autres ou par rapport à soi-même.
Comment reconnaître une dyspraxie visuo-spatiale ?
Les enfants qui souffrent de dyspraxie visuo-spatiale peuvent être très déroutants car ils semblent tout à fait normaux, sont capables de raisonnements logiques parfaitement justes et peuvent même sembler très à l’aise au niveau social. La différence avec les autres enfants réside essentiellement dans leur manque d’intérêt pour toutes les activités qui impliquent des gestes précis. Puzzles et cubes n’ont pas ses faveurs et l’habillage ou la tenue à table peuvent être problématiques.
En milieu scolaire, les enfants qui souffrent ce ce type de dyspraxie sont rapidement repérés. En effet, les activités liées à l’écriture sont souvent difficiles pour ces enfants. Présentation, calligraphie ou encore organisation du cahier sont en général catastrophiques. La lecture est également impactée par la difficulté à organiser le regard. Enfin, le manque de repères dans l’espace pose en général problème pour l’acquisition des bases du calcul.
Prendre en charge la dyspraxie visuo-spatiale
Pour prendre en charge la dyspraxie visuo-spatiale de manière efficace, il est d’abord important de savoir la repérer rapidement. Sachez que les premiers signes sont visibles dès la maternelle et que toute alerte devra être sérieusement prise en compte. Il faudra alors confirmer le diagnostic en ayant recours aux services du psychologue scolaire. Celui-ci pourra ensuite vous orienter vers un ergothérapeute ou à un spécialiste en psychomotricité.
Une fois le diagnostic posé, il faudra mettre en place des adaptations pour aider l’enfant à supporter ses symptômes. A la maison comme à l’école, des aménagements devront être réalisés pour faciliter les devoirs, la présentation des copies ou optimiser la répartition et le découpage séquentiel des activités. Les cahiers devront être adaptés et la verbalisation préférée à l’illustration. De même, il faudra toujours veiller à ne pas insister sur la différence de l’élève mais bien sur ses capacités.