De nos jours, 4 Français sur 10 déclarent avoir recours aux médecines douces, ce qui témoigne du formidable essor de ces méthodes thérapeutiques. Solutions alternatives à la médecine allopathique traditionnelle, leur efficacité scientifique fait toutefois débat et elles ne sont donc pas toutes prises en charge par la Sécurité sociale. Si l’on souhaite avoir recours à ces pratiques médicales, il faudra alors se tourner du côté des complémentaires santé qui peuvent rembourser tout ou partie du coût de ces séances.
Qu’est-ce qu’une médecine douce ?
Les médecines douces recouvrent une grande variété de techniques thérapeutiques. Bien souvent, leur point commun est de ne pas être reconnues scientifiquement par la médecine traditionnelle. Elles ne sont dès lors pas enseignées dans le cadre de la formation initiale des professionnels de santé, mais font l’objet de formations indépendantes. Elles tentent également de se structurer en créant des associations représentatives regroupant les professionnels d’une même discipline.
Ces médecines sont également connues sous les appellations suivantes : médecines alternatives, médecines complémentaires ou médecines naturelles. La Sécurité sociale les désigne, quant à elle, sous le nom de pratiques de soins non conventionnelles (PSNC). Elles sont considérées par le conseil de l’Ordre des médecins comme des pratiques thérapeutiques pouvant compléter les soins conventionnels pour améliorer le bien-être des patients.
Parmi les médecines douces les plus connues, on peut citer :
• L’ostéopathie,
• La chiropraxie,
• L’acupuncture,
• La sophrologie,
• L’hypnothérapie,
• La naturopathie,
• La phytothérapie,
• L’aromathérapie,
• L’homéopathie,
• L’étiopathie.
L’absence de reconnaissance scientifique de l’efficacité des médecines douces fait globalement obstacle à leur remboursement par la Sécurité sociale.
Cependant, pour certaines d’entre elles, des exceptions existent dans le cas où les techniques de médecine douce sont mises en œuvre par des médecins conventionnés.
À titre d’exemple, si vous consultez un kinésithérapeute formé à l’ostéopathie et qu’il effectue des techniques relevant de l’ostéopathie pour vous soigner, vous pourrez bénéficier d’un remboursement de la Sécurité sociale. Celle-ci vous remboursera alors la séance sur la base du taux de remboursement applicable aux honoraires de la profession, à savoir 60 % sur un montant de 16,13 €, soit 9,68 €. Pour cela, les séances de kinésithérapie doivent avoir été prescrites en amont par votre médecin traitant.
L’homéopathie et l’acupuncture peuvent également être prises en charge par la Sécurité sociale si ces techniques sont également réalisées par un médecin conventionné. Si vous avez recours à une consultation d’homéopathie ou d’acupuncture chez un médecin généraliste formé à ces disciplines, vous serez remboursé à hauteur de 70 % sur la base d’une consultation à 25 €.
Le remboursement de ces soins de médecine douce est l’exception, la règle reste l’absence de prise en charge.
Devant l’essor des consultations en médecine douce, certaines mutuelles santé prennent le relais de la Sécurité sociale pour permettre à leurs clients de profiter des bienfaits qui leur sont associés sans grand impact sur leur budget.
Elles peuvent prévoir un montant forfaitaire annuel de type « Bien-Être » permettant de bénéficier d’un remboursement total ou partiel des consultations en médecine douce. Certaines complémentaires santé prennent en charge un nombre prédéfini de séances. Ces remboursements sont, la plupart du temps, valables pour chaque membre affilié à la mutuelle.
Si vous envisagez de recourir ponctuellement ou régulièrement à des séances de médecine douce, le mieux est de vous renseigner en amont sur la prise en charge éventuelle prévue dans votre contrat de complémentaire santé. À défaut, il ne faut pas hésiter à comparer les offres proposées par d’autres mutuelles sur le marché.