Avoir une vision optimale est crucial au volant pour votre sécurité et celle des autres usagers de la route. La vision minimum de conduite doit être rigoureusement respectée pour que le conducteur puisse percevoir toutes les informations indispensables à une conduite sécurisée sur route. Le Code de la route prévoit-il des conditions spécifiques à ce propos ? En quoi est-ce important ? Focus.
Vision minimum de conduite : l’obtention ou non du permis en dépend
Le niveau d’affection de la vue conditionne la possibilité pour une personne d’obtenir ou non son permis de conduire. D’ailleurs, cette notion de vision minimum de conduite ne s’applique pas uniquement aux nouveaux, mais aussi aux anciens conducteurs.
Si au fil du temps, la personne ne répond plus aux critères visuels obligatoires pour conduire, le maintien de son permis peut être remis en cause. Ainsi, de nombreuses personnes ont recours au savoir-faire de centres médicaux comme l’Institut Noémie de Rothschild. Ces instituts spécialisés dans la chirurgie réfractive peuvent faire des miracles à travers l’opération au laser des yeux. Ils améliorent ainsi l’acuité visuelle.
Quelle vision minimum de conduite pour les véhicules légers ?
Les exigences du Code de la route concernant la vision minimum de conduite dépendent de la catégorie du permis. Pour les véhicules légers c’est-à-dire pour les permis A, B et E (B), le permis est refusé ou retiré pour toute acuité visuelle inférieure à 5/10. La décision reposera sur le résultat de l’épreuve d’acuité binoculaire (les deux yeux ensemble) et ce, même si la personne porte des verres correcteurs.
Ensuite, le permis sera refusé ou retiré également en cas d’acuité visuelle nulle ou inférieure à 1/10 sur un œil et une acuité inférieure à 6/10 sur l’autre. Ce cas de figure est en général temporaire. Ainsi, la décision est prise au cas par cas et n’est pas forcément définitive.
Quelle vision minimum de conduite pour les véhicules lourds ?
Les conditions d’obtention et de conservation du permis de conduire changent évidemment pour les permis C, D, E (C) et E (D). Le permis sera refusé ou retiré aux conducteurs portant des verres correcteurs et dont l’acuité visuelle est inférieure à 8/10 pour un œil et inférieure à 5/10 pour l’autre. Le premier étant le meilleur œil et le second le moins bon.
Deux cas peuvent être à l’origine du refus ou du retrait du permis de conduire si les valeurs de l’acuité visuelle sont de 8/10 et de 5/10 avec une correction de la vue. Premièrement, les conditions de vision minimum de conduite ne sont pas complètes si l’acuité sans correction optique est inférieure à 1/10 sur chaque œil.
Ensuite, ce sera pareil pour une acuité visuelle supérieure à plus ou moins 8 dioptries, mais avec des lentilles cornéennes ou des verres correcteurs.
Infos pratiques
Toutes les décisions prises pour une obtention ou une conservation de permis de conduire reposent sur des documents médicaux authentiques. Un certificat médical est donc indispensable pour une obligation de correction optique.
Vous avez toujours eu une bonne vue, mais une intervention chirurgicale a changé votre réfraction oculaire ? L’aptitude à la conduite et la détermination de l’atteinte ou non de la vision minimum de conduite reposeront sur l’avis d’un spécialiste.
Par ailleurs, il se peut qu’un conducteur perde la vue d’un œil et présente une acuité inférieure à 1/10. Dans ce cas, il devra recouvrer la vue et attendre six mois avant de pouvoir renouveler son permis de conduire. De plus, le véhicule devra obligatoirement être équipé de rétroviseurs bilatéraux.
Certaines pathologies sont incompatibles avec la conduite
En dehors d’une acuité visuelle potentiellement faible, la vision minimum de conduite autorisée dépend aussi de certaines pathologies. Il s’agit de pathologies touchant le champ visuel et pouvant dégénérer vers une cécité partielle ou totale. Ces maladies rendent les personnes concernées inaptes à la conduite.
C’est notamment le cas de la dégénérescence maculaire liée à l’âge ou DMLA. Cette pathologie correspond à la dégradation de la macula rétinienne. Elle provoque la perte de la vision centrale. Bien que ne provoquant pas de cécité totale, la DMLA est très invalidante. C’est la 1ère cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans.
Le pourcentage de personnes touchées augmente encore à plus de 75 ans où la maladie touche entre 25 et 30% de la population. D’ailleurs, bien que rien n’ait été voté au niveau législatif, des projets de loi ont été étudiés pour interdire la conduite après 75 ans.
Malgré l’absence d’interdiction légale, chaque conducteur est invité à faire preuve de sagesse pour continuer ou non de conduire après un certain âge.
Le glaucome et la cataracte ne sont pas non plus compatibles avec l’obtention ou la conservation du permis de conduire. Les personnes atteintes n’atteignent pas la vision minimum de conduite.
Avoir une bonne vue est une condition sine qua non pour conduire en toute sécurité. En effet, 90% des informations indispensables pour une conduite sécurisée passent par les yeux. Et 20% des conducteurs qui sont responsables d’accidents de la route ont des problèmes de vision. D’ailleurs, en France, 150.000 personnes sont inaptes à conduire à cause de leurs déficiences visuelles.