Plus qu’une simple expression, « avoir le cœur brisé » est un état qui dissimule une affection réelle de la santé.
Le chagrin qui ronge secrètement
D’aucuns considèrent le chagrin d’amour comme un sentiment suscité par le rejet d’un être aimé, qui affecte sensiblement nos habitudes quotidiennes et notre santé. Pour la communauté scientifique, il s’agit davantage d’un problème de santé lié au psychique auquel elle s’est intéressée depuis bien des années.
Par ailleurs, le chagrin d’amour est appréhendé comme une peine dont on peut se remettre théoriquement en moins de 5 cinq étapes selon cette source. Mais cela n’est pas avéré dans toutes les situations.
Malgré l’intérêt des scientifiques, il faut attendre le début des années 90 pour qu’un phénomène permette de faire le lien entre le stress et une pathologie coronaire : le syndrome du stress. Aussi connu sous d’autres noms, ce syndrome a été décrit comme un phénomène passager qui est généralement sans grande conséquence sur le cœur.
Les causes sont en général de nature à secouer brutalement le fonctionnement de l’organisme particulièrement du cœur : stress émotionnel ou physique, consommation de substances “particulières” etc.
Un rétablissement des fonctions cardio-vasculaires s’observe les premiers jours ou premières semaines qui suivent l’incident. Certes, la pathologie n’est pas chronique, cependant, les chances d’être exposée à nouveau ne sont pas nulles.
Si elle n’est pas systématiquement fatale pour les personnes qui en souffrent, la maladie présente toutefois, dans des situations rares, certaines complications notamment la formation de caillots dans le sang ou encore une brusque hypotension artérielle suivie d’une incapacité du cœur à assurer ses fonctions de pompage et redistribution du sang (choc cardiogéniques).
Ses manifestations sont rapides et le plus souvent se produisent à la suite de l’événement stressant. Les plus courantes sont des battements de cœurs incommodes, des difficultés à respirer et des douleurs à la poitrine.
Un mal qui s’attaque plus aux femmes
Faut-il le préciser, l’homme n’est pas immunisé contre la maladie, seulement il semble moins touché que la femme. Neuf fois sur dix, le syndrome du cœur brisé interpelle la femme.
Les études qui se sont penchées sur la question, justifient cette prédisposition de la femme par une perte de protection hormonale une fois à la ménopause. En effet, chez la femme, l’œstrogène participe en partie au bon fonctionnement du cœur. Et donc, sa non sécrétion exposerait davantage la femme.
Plus un problème psychologique que cardiaque
Même s’il semble proche d’une maladie cardiaque, à travers ses manifestations, il existe bien des nuances.
L’une d’elles est son impact sur les fonctions vitales du coeur. En effet, à la différence d’une crise cardiaque, les effets du syndrome du coeur brisé sur le système cardio-vasculaire ne sont que transitoires.
Mais celle qui pèse davantage sur la balance, c’est le stress ; connu comme le premier facteur prédisposant. C’est d’ailleurs ce point important qui permet de penser que le syndrome du coeur brisé est d’abord un problème mental.
Les sources sont bien connues de nos jours, mais le mécanisme influençant la physiologie du cœur, beaucoup moins. Toutefois, il a été déjà prouvé que tout part d’une production brutale d’hormones (comme la dopamine, l’adrénaline et la noradrénaline) au cours d’un stress.
Une thérapie naturelle pour préserver son coeur
Évidemment, un traitement existe afin de soigner le syndrome du coeur, mais il est plutôt médical. Cependant, pour un coeur brisé quoi de mieux qu’une thérapie naturelle.
L’idée c’est de ne pas se laisser gagner par le chagrin après une déception amoureuse. Et pour ce faire, il est important d’accepter cette nouvelle situation. Partager sa tristesse, son état d’âme avec une oreille de confiance pour laisser couler nos émotions. C’est thérapeutique et les résultats sont avérés.
Une fois parvenu, il faut faire le vide autour de soi. Se débarrasser de tout ce qui peut rappeler ces moments chaleureux et passionnés avec son ex. Un tel environnement, qui rappelle sans cesse son ex, ne fera que raviver votre chagrin.
Ensuite, il faut conserver ses habitudes quotidiennes (alimentation, sport, etc.). Une rupture n’est pas une excuse pour ne plus faire ce qu’on aime. D’ailleurs, c’est le moment idéal pour faire davantage d’exercice physique. Et si le sport n’est pas votre tasse de thé, essayer de longues promenades. Une bonne marche change les idées.
Enfin, toutes initiatives pour éviter d’être cloîtré chez soi, faire de nouvelles connaissances sont conseillés. C’est votre coeur et état émotionnel qui se porteront mieux.