Notre société est sans nulle doute celle du culte de la performance. Cela est bien sûr évident quand on observe à la loupe les différentes caractéristiques du travail aujourd’hui. Mais ce n’est pas le seul aspect de notre monde qui est régi par l’optimisation obligatoire. De l’amour à la mode, du sport au sommeil, toutes les composantes de notre vie peuvent aujourd’hui être améliorées. Et ceci notamment grâce à une réglementation du marché du complément alimentaire de plus en plus précise.
Le complément alimentaire, un marché en pleine expansion
Le marché du complément alimentaire ne cesse de croître en France, que ce soit en pharmacie ou sur Internet : +6% en 2021, avec un CA de 2,3 milliards d’euros d’après Synadiet (Syndicat national des compléments alimentaires). Reflet de l’intérêt des français pour la prévention santé et prendre leur bien-être en main grâce à des produits naturels, il est possible de retrouver différents types de compléments alimentaires répondant à autant de besoins : immunité, confort articulaire, digestion, vitalité, etc. Mais quelle réglementation se cache exactement derrière ces produits dédiés à la santé ?
La réglementation des compléments alimentaires a largement évolué depuis le lancement des premiers produits dans les années 80. Ceci s’explique en premier lieu par le fait que la consommation a explosé, surtout au cours de la dernière décennie. Comme souvent lorsqu’un produit devient populaire, certains ont voulu profiter de l’aubaine en proposant des services médiocres mais moins chers. C’est là où le besoin de réglementation a commencé à se faire sentir.
La réglementation des compléments alimentaires en France
C’est en 1996 qu’a été publiée la première définition officielle de ce qu’est un complément alimentaire. Depuis, un certain nombre de décrets, de directives et d’obligations ont affiné les prescriptions à l’encontre des fabricants et des revendeurs de compléments alimentaires. Avec toujours pour but une meilleure information du consommateur et un contrôle plus sévère des allégations des fabricants sur les propriétés de leurs produits.
Ces allégations sont en effet encadrées par la loi européenne. Pour faire simple, il interdit de promouvoir des allégations thérapeutiques, ni d’allégations trompeuses sur les boîtes des compléments. Par ailleurs, la réglementation des compléments alimentaires impose une déclaration préalable obligatoire à la Répression des fraudes et la conformité des produits sur le marché est ensuite contrôlée par les autorités compétentes.
Les compléments alimentaires, un outil essentiel à nos vies ?
Il faut également savoir que la sécurité des compléments alimentaires est en permanence scrutée par un dispositif de veille sanitaire appelé Nutrivigilance. Celui-ci impose notamment aux fabricants de déclarer les effets indésirables si ceux-ci sont portés à leur connaissance. Si plusieurs cas graves sont constatés, l’ANSES peut alors décider de retirer un complément alimentaire du marché pour protéger les droits et la santé des consommateurs.
Les compléments alimentaires sont un sujet d’actualité car leur consommation est en hausse constante depuis bien des années. Et il se pourrait bien que cette tendance ne fasse que s’amplifier à l’avenir. À l’époque de la diète flexible et du culte du corps, comment donc pourrait-il en être autrement ?