Ces dernières années, le HHC gagne en popularité. C’est une molécule semi-synthétique qui est considérée comme une alternative pertinente pour profiter autrement du THC. À la différence de ce dernier, la réglementation en France n’interdit pas ce nouveau cannabinoïde. Le HHC est utilisé dans la fabrication de nombreux produits et séduit bon nombre de personnes. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le HHC.
Qu’est-ce que le HHC ?
De son nom scientifique hexahydrocannabinol, le HHC est un cannabinoïde qui est présent à l’état de traces dans le chanvre. Contrairement à d’autres principes actifs tels que le CBD ou le THC, sa concentration dans la plante est très faible, ce qui ne favorise pas son exploitation. Pour rendre le HHC exploitable, on agit sur la structure du THC ou du CBD pour obtenir une molécule de synthèse aux effets puissants.
Comme on peut le voir sur la boutique ShopTaCBD, des fabricants proposent désormais des produits à base de HHC de qualité premium. C’est dans les années 1940 que le chimiste américain Roger Adams synthétise pour la première fois le HHC à partir du THC (la molécule aux effets psychoactifs du chanvre). Il soumet l’extrait de THC à un processus de transformation : l’hydrogénation. Cela consiste à intégrer dans la structure du THC des molécules d’hydrogène pour rendre le cannabinoïde plus stable.
On obtient à la fin du processus la forme hydrogénée du THC appelée HHC. Cette transformation au niveau moléculaire influence faiblement les effets et la puissance du nouveau cannabinoïde obtenu. Le HHC présente des effets similaires à ceux du THC. Les deux molécules sont psychoactives. Elles interagissent avec les récepteurs du système endocannabinoïde de l’organisme. Le cannabinoïde synthétique HHC a une affinité relativement faible avec le récepteur CB1 et produit des effets moins puissants que le THC.
En quoi diffère-t-il du CBD ?
Le CBD ou cannabidiol est la vedette du chanvre depuis plusieurs années. Sa production, sa consommation et sa commercialisation sont autorisées par la loi française au terme d’une longue bataille juridique qui a opposé l’État aux acteurs de la filière. Le CBD est considéré comme une molécule légale dans la plupart des pays de l’Union européenne. En France, le cannabidiol est légal dès lors qu’il contient moins de 0,3 % de THC.
On le trouve dans une large gamme de produits. À la différence du HHC, le CBD est une molécule majeure du chanvre. Il est génétiquement produit par la plante en quantité importante : ce n’est pas un principe actif de synthèse. Sa structure moléculaire n’a pas été modifiée, comme c’est le cas avec le HHC. Le CBD n’est pas une substance psychoactive. Il n’agit pas sur la perception, sur l’humeur et sur la capacité de concentration du consommateur.
Il ne provoque pas la paranoïa et l’addiction. Sur le plan de la légalité, le CBD bénéficie d’une réglementation précise. En ce qui concerne le HHC, sa production et sa consommation ne sont pas encore réglementées. Un vide juridique subsiste, c’est-à-dire que la molécule n’est pas interdite ni autorisée pour le moment.
Quel est le processus de fabrication du HHC ?
Le HHC est une molécule mineure du cannabis sativa. Il peut être synthétisé à partir d’autres principes actifs présents dans la plante. Plusieurs méthodes permettent de produire ce cannabinoïde.
L’obtention du HHC par hydrogénation du THC
L’une des techniques classiques qui permettent d’obtenir le HHC est l’hydrogénation du THC. Elle consiste à ajouter des molécules d’hydrogène aux autres isomères du THC (le delta 8, le delta 9 et le delta 10) pour en modifier la structure chimique. Le tétrahydrocannabinol concentré à une forte pression est soumis à des atomes d’hydrogène et à un catalyseur métallique. Ce dernier peut contenir des métaux inertes tels que le palladium, le platine et l’iridium.
L’exposition à une pression élevée provoque la rupture de la double liaison du THC. La molécule devient instable. L’ajout d’hydrogène permet de rétablir la stabilité. Le mélange obtenu est ensuite purifié. On le filtre pour éliminer le catalyseur et avoir un extrait concentré en HHC pur. Le processus de fabrication par hydrogénation est une opération qui nécessite des compétences pointues. Seuls les scientifiques qui disposent des outils nécessaires peuvent le réaliser.
La fabrication du HHC par conversion du CBD
La conversion du CBD est une méthode alternative pour produire du HHC. Le THC est une molécule interdite en France et dans d’autres pays d’Europe. Il est considéré comme un stupéfiant, c’est-à-dire une drogue. Il agit sur le cerveau pour altérer la perception, diminuer les capacités de concentration, provoquer des intoxications et l’addiction du consommateur. Cette interdiction a poussé les fabricants de HHC à trouver d’autres solutions. On procède par transformation du CBD en THC puis en HHC. Cela permet de respecter la réglementation en vigueur. Les jeunes plants du chanvre sont récoltés et séchés. On procède ensuite à l’extraction du cannabidiol par différentes méthodes telles que :
- l’extraction à l’huile alimentaire,
- l’extraction par solvant liquide,
- l’extraction au CO2 supercritique.
La méthode qui utilise le CO2 supercritique permet d’avoir une substance pure, sans résidus chimiques potentiellement dangereux pour la santé. Elle consiste à transformer en liquide le dioxyde de carbone que l’on trouve sous forme de gaz dans l’environnement. Les principes actifs du chanvre sont dissous dans ce liquide. On obtient à la fin du processus un extrait riche en CBD de qualité.
Ce dernier sera utilisé pour réaliser la conversion en THC au travers de l’acide chlorhydrique dans des conditions contrôlées. L’acide sulfurique et le chlorure de thionyle permettent de réaliser la synthèse du HHC par transformation du THC issu du CBD. Le HHC obtenu est soumis à un processus de purification durant lequel les impuretés sont éliminées grâce à la chromatographie. Cela est indispensable pour garantir la qualité du produit final. Les principes indésirables sont séparés pour donner une substance riche en HHC pur.
Que faut-il comprendre des dosages de HHC ?
Savoir doser le HHC est indispensable pour une consommation sécurisée. La proximité de ce cannabinoïde de synthèse avec le THC renforce la nécessité de maîtriser la quantité utilisée pour réduire les risques. Un mauvais dosage peut accroître les effets indésirables de cette molécule sur votre santé et votre bien-être. On retrouve le CBD sous différentes formes sur le marché.
Peu importe le mode de consommation choisi, nous vous recommandons de privilégier les doses faibles au début. Selon votre profil d’utilisateur, la quantité quotidienne peut varier de 5 à 60 mg. Si vous êtes un novice et n’êtes pas habitué aux produits à base de HHC, vous pouvez en consommer entre 5 et 12 mg par utilisation. Les personnes habituées au HHC peuvent opter pour 30 à 60 mg par prise.
Ces données sont à titre indicatif. Plusieurs facteurs tels que votre poids et votre expérience influencent la quantité de HHC à privilégier par jour. Pour connaître la dose qui vous convient, adoptez une approche progressive. Commencez faiblement et augmentez au fur et à mesure pour obtenir les résultats attendus. En cas d’effets secondaires indésirables qui s’éternisent, diminuez la quantité consommée ou stoppez. Consultez votre médecin pour recevoir des conseils en fonction de votre état de santé.
Y a-t-il des risques ou des effets secondaires associés à la prise de HHC ?
La consommation régulière de HHC peut entraîner chez certains profils des effets secondaires. Ces derniers sont similaires à ceux que provoquent les molécules de THC consommées à forte dose. La prise du HHC peut ainsi entraîner :
- la bouche sèche,
- de l’anxiété et du stress,
- des troubles du sommeil,
- des vertiges et de la paranoïa,
- une perte de concentration,
- des crises de panique, etc.
Ces effets secondaires varient d’un individu à un autre. Ce sont des réactions passagères. Si elles perdurent, il faut réajuster la dose de HHC consommée par prise. Les femmes enceintes ou allaitantes ne doivent pas prendre de produits qui dérivent de ce cannabinoïde par précaution. Il en est de même pour les mineurs.