L’opération de la myopie est une intervention qui change la vie de nombreuses personnes, en leur permettant de se débarrasser définitivement de leurs lunettes ou lentilles. Il s’agit d’une procédure relativement simple et rapide, dont l’objectif principal est de corriger la courbure anormale de la cornée responsable de ce trouble visuel. La chirurgie réfractive, quant à elle, désigne le domaine de la médecine oculaire qui englobe diverses techniques de correction des erreurs de réfraction comme la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme ou la presbytie.
Les causes de la myopie et les erreurs de réfraction
La myopie est un trouble de la vision qui affecte environ 30 % de la population française. Les personnes atteintes de cette condition voient flou de loin, car leur œil est trop long, ou leur cornée a une courbure irrégulière. De ce fait, les rayons lumineux ne convergent pas directement sur la rétine, mais devant celle-ci, entraînant une image floue.
D’autres erreurs de réfraction oculaires existent également, telles que :
- l’hypermétropie, caractérisée par une vision floue de près ;
- l’astigmatisme, où la cornée présente une courbure inégale, provoquant une vision déformée ou floue à toutes les distances ;
- la presbytie, liée au vieillissement naturel de l’œil et qui se manifeste par des difficultés à focaliser sur les objets proches.
Le bilan préopératoire : étape indispensable avant la chirurgie
Pour envisager l’opération de la myopie ou toute autre intervention réfractive, il est essentiel de passer un bilan préopératoire complet. Celui-ci permettra au chirurgien ophtalmologiste d’évaluer l’état de vos yeux et de déterminer la technique la plus adaptée pour corriger votre défaut visuel.
Ce bilan comprend plusieurs examens :
- un contrôle de la vue avec et sans correction;
- une mesure de l’épaisseur de la cornée (échographie cornéenne) ;
- une étude du relief cornéen (topographie) ;
- une analyse de la qualité du film lacrymal ;
- un examen du fond d’œil pour vérifier la santé de la rétine.
Au terme de ce bilan, le chirurgien sera à même de vous proposer l’opération la mieux adaptée, en fonction des résultats obtenus et de vos besoins particuliers. Il pourra également envisager d’autres solutions si vous n’êtes pas éligible à la chirurgie réfractive.
Décryptage des principales techniques de chirurgie réfractive
La chirurgie réfractive dispose de plusieurs techniques afin de corriger les différents défauts visuels. Certains procédés conviennent mieux à certaines situations, et c’est le bilan préopératoire qui permet de faire ce choix éclairé.
La technique LASIK
Le LASIK (Laser-Assisted In-Situ Keratomileusis) est la méthode la plus couramment pratiquée pour l’opération de la myopie, de l’hypermétropie et de l’astigmatisme. Elle consiste à créer un volet cornéen superficiel à l’aide d’un laser femtoseconde ou d’un microkératome. Cela permet de remodeler la partie centrale de la cornée grâce au laser excimer, puis de repositionner le volet cornéen.
Cette intervention rapide et indolore offre une récupération visuelle très rapide, en quelques heures seulement. Les résultats sont aussi stables et durables dans la grande majorité des cas.
Le PRK ou la photo-kératectomie
Le PRK (Photo Réfractive Kératectomie) est une alternative au LASIK pour les personnes présentant une cornée trop fine. La différence principale avec le LASIK réside dans la manière dont le chirurgien accède à la zone à traiter : ici, il retire simplement l’épithélium, la couche superficielle de la cornée, avant d’utiliser le laser excimer pour remodeler celle-ci.
Si cette méthode est moins invasive que le LASIK, elle entraîne en revanche une récupération visuelle plus longue et possiblement plus inconfortable, avec des douleurs oculaires ressenties pendant les premiers jours suivant l’intervention.
Les implants intraoculaires
Pour les défauts visuels importants, ou lorsque la cornée n’est pas compatible avec les techniques précédentes, il est possible de recourir à des implants intraoculaires. Ceux-ci sont insérés dans l’œil par une petite incision, soit pour remplacer le cristallin (implants phakes), soit pour s’ajouter à celui-ci (implants multifocaux).
Cette méthode offre également d’excellents résultats en termes de correction visuelle, mais comporte un risque plus important de complications après l’intervention.
La chirurgie réfractive est généralement rapide, avec peu ou pas de douleur, et la plupart des patients constatent une amélioration de leur vision presque immédiatement.