À l’abord, une petite question : qu’ont en commun les personnages célèbres suivants : le Pape Jean-Paul Il, la légende de la boxe Mohamed Ali, le président palestinien Yasser Arafat, l’acteur Michael Fox, le dictateur espagnol Franco ? Elle est toute surprenante la réponse : ils ont tous souffert de la maladie de Parkinson. Décrite en 1817 par le médecin anglais James Parkinson, la maladie de Parkinson a fait et continue de faire des victimes dans toutes les sphères, tout azimut. Il s’agit en effet d’une maladie assez fréquente (la première affection dégénérative du système nerveux central) et d’évolution souvent décevante malgré un traitement, certes symptomatique, mais bien adapté. Il n’existe pas pour le moment, de traitement curatif.
Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson est une maladie qui affecte le système moteur extrapyramidal (impliqué dans l’exécution des mouvements involontaires par opposition au système pyramidal pour les mouvements volontaires) en rapport avec une perte neuronale (il s’agit donc d’une maladie neurodégénérative) dopaminergique prédominante à la pars compacta du locus Niger ou substance noire. Visitez le site votre-sante.org pour plus d’informations.
Le locus Niger, encore appelé substance noire, est un noyau du tronc cérébral (une partie de l’encéphale), contenant environ 400000 neurones, et impliqué dans le contrôle de la motricité. Il est constitué de la pars compacta (composée de neurones dopaminergiques) et de la pars reticulata (composée de neurones gabaergiques)
La dopamine est un neurotransmetteur, une molécule permettant la communication entre les cellules du système nerveux, intervenant dans la coordination des mouvements, la vigilance, l’humeur et la sécrétion hormonale. Un manque de dopamine par atteinte du locus Niger, plus précisément de la pars compacta est à l’origine des manifestations observées dans cette maladie.
Les causes
La cause est généralement idiopathique, c’est-à-dire qu’on connait encore mal la cause. Cependant, des facteurs de risque peuvent contribuer à sa survenue. Il s’agit : de l’âge (le vieillissement, bien qu’il existe des jeunes Parkinsoniens également), de facteurs génétiques (mutations de gènes comme le CRKK-2,le PINK SNLA…) de la maladie de Crohn et d’autres maladies inflammatoires de l’intestin, de l’exposition à des toxiques comme les pesticides, les solvants surtout organiques, les métaux…
Les signes de la maladie de Parkinson
Le tremblement de repos : il est unilatéral(ne concerne qu’un seul côté), lent, régulier (à raison d’environ 4 à 6 cycles par seconde. Il débute au niveau des mains et le sujet semble émietter du pain, rouler une cigarette ou compter la monnaie. Il est accentué par la fatigue, les émotions, les efforts de concentration, atténué par la contraction musculaire volontaire et disparaît au cours du sommeil. Il peut atteindre les pieds (on observe des mouvements de pédale), les lèvres, le menton et la langue.
L’hypertonie extrapyramidale :elle se manifeste par une attitude en flexion de : la tête penchée en avant, des membres supérieurs, des genoux ; l’hallux en extension tonique. Elle commence du même côté que le tremblement du repos et disparaît pendant le sommeil.
L’akinesie : il s’agit d’un ralentissement des mouvements et d’une diminution de leur amplitude. On note une mimique avare, un regard figé, les mouvements rares, la perte du ballant des mains à la marche, la marche à petits pas.
Peuvent être associés à ces signes un trouble de l’articulation, une hypersialorrhée (salivation excessive), un trouble de la déglutition, une lenteur …
Comment se passe le traitement ?
Il consiste en des moyens médicamenteux et non médicamenteux. La L-Dopa est la molécule la plus utilisée. D’autres agonistes dopaminergiques sont également utilisés comme la bromocriptine et le piribédil. Des anticholinergiques (bipéridène, trihexyphénidyle…) et antispastiques sont aussi utilisés. Les moyens non médicamenteux sont surtout la kinésithérapie, la rééducation orthophonique, la simulation cérébrale profonde…