Connus sous le nom de marijuana, le cannabis et ses composantes chimiques ont été sujets à bien des études qui mettent en évidence leur efficacité. Ils peuvent être utilisés à des fins médicales. Quelles sont les données scientifiques disponibles à ce jour ? Et qu’en dit la loi ? Gros plan sur les vertus du cannabis, alors que sa légalisation fait toujours débat dans certains pays !
Le cannabis médical en bref
Avec des niveaux de preuve suffisants et les informations sur le cannabis thérapeutique dans la littérature scientifique, le cannabis médical répond à un certain nombre de standards pharmaceutiques. Du nombre des stupéfiants au même titre que la morphine, le cannabis est un ensemble de complexes de substances. Le cannabis doit son efficacité à deux molécules psychoactives principales : le CBD (cannabidiol), un relaxant musculaire et le THC (tétrahydrocannabinol), qui modifie les sensations et l’état de conscience. Les médecins qui l’ont testé attestent de ses bienfaits et l’accueillent comme un outil de plus contre la douleur.
Bienfaits et efficacité : usages thérapeutiques
L’usage du cannabis diffère selon que sa finalité soit médicale ou non. Généralement opposés à l’usage dit récréatif, les usages thérapeutiques du cannabis sont nombreux, avérés ou en cours d’étude. Toutefois, en France, seules cinq indications ont été retenues. Il s’agit :
- des soins palliatifs ;
- de l’épilepsie sévère résistante aux médicaments ;
- des spasmes musculaires douloureux dans la sclérose en plaques ou post-AVC ;
- des douleurs neuropathiques réfractaires liées à des altérations fonctionnelles ou à des sections de nerfs ;
- des complications liées aux cancers et aux traitements chimiothérapiques (nausées, vomissements, amaigrissement).
Effets secondaires et contre-indications
Les effets secondaires du cannabis thérapeutique sont bien décrits dans la littérature scientifique. Fonctions de la composition du médicament, ils sont principalement d’ordre neuropsychiatrique. Ces effets secondaires sont le plus souvent liés au THC qui peut entraîner une somnolence, une crise d’angoisse, un état paranoïaque, mais également un risque de dépendance quand son usage est prolongé. Des effets secondaires d’ordre cardiovasculaire tels que des modifications de la tension artérielle ou du rythme cardiaque peuvent également survenir. Les contre-indications également fonction de la composition en THC du médicament résident en les antécédents personnels médicaux des patients. Ainsi, il est contre-indiqué de prescrire des médicaments contenant du THC à des patients présentant un terrain cardiovasculaire à risque ou souffrant d’une pathologie psychiatrique ou encore de troubles anxieux sévères.
Expérimentation et légalisation du cannabis thérapeutique
Le cannabis médical est désormais autorisé dans de plus en plus de pays. Si cette autorisation concerne le cannabis médical, il n’en est rien en ce qui concerne la légalisation de l’usage récréatif de la plante. En France, l’Assemblée nationale a autorisé le 25 octobre 2019 une expérimentation de l’usage médical du cannabis. Cette expérimentation à laquelle l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a donné son approbation en juillet 2019 devait débuter en septembre 2020 et durer deux ans. Cependant, du fait de la pandémie de coronavirus, elle a finalement été reportée en janvier 2021 (au plus tard). Le but de cette expérimentation est d’évaluer le dispositif d’accès au cannabis médical (composition, dosage, circuit de production, tolérance…) et non l’efficacité du cannabis thérapeutique déjà reconnue par la communauté médicale internationale.