Reconnue pour ses bienfaits contre le syndrome du « blues » de l’hiver et sa capacité à traiter les troubles du rythme circadien, la luminothérapie est l’une des variantes de la photothérapie. Son principe s’avère relativement simple. Il s’agit de s’exposer à une lampe spécifique recréant autant la lumière naturelle du soleil que ses bienfaits sur l’organisme. L’histoire veut que son utilisation en psychiatrie clinique ait fait sa première apparition en 1984 aux États-Unis. C’est plus précisément Norman E. Rosenthal, psychiatre et scientifique sud-africain, et ses collègues du National Institute of Mental Health qui en ont eu l’idée. Ces experts ont découvert que cette thérapie par la lumière peut soigner le trouble affectif saisonnier. Attardons-nous davantage sur les particularités de la luminothérapie et ses applications au cours de cet article.

Luminothérapie : la thérapie par la lumière

Aussi appelée lux thérapie, photothérapie ou héliothérapie, la luminothérapie est une approche thérapeutique née d’une volonté de simuler l’exposition à la lumière solaire et donc à traiter la dépression saisonnière. Actuellement, elle est devenue médicalement reconnue. Ce traitement consiste à exposer un individu à une source lumineuse à haute intensité qui génère de la lumière artificielle dite « à large spectre ». Cette dernière est exempte de rayons UV, lesquels sont nuisibles autant pour la cornée que pour la peau. Les lampes standards utilisées dans le cadre de la luminothérapie ont une luminosité moyenne de 10 000 lux, soit un dixième de celle offerte par une belle journée estivale : par ailleurs, vous aurez plus d’infos ici : lemonn.fr/luminotherapie/ si vous souhaitez obtenir des explications détaillées sur la luminothérapie.

La luminothérapie se pratique chez un spécialiste (thérapeute spécialisé, naturopathe, médecin du sport…) ou à domicile. Dans le second cas, elle ne doit pas se faire n’importe comment. Nous allons découvrir plus loin dans cet article comment y parvenir.

luminothérapie

Les effets de la luminothérapie sur les troubles saisonniers

Comme on le sait tous, la dépression saisonnière est liée au manque de lumière. La raison est qu’en saison froide, le soleil est moins intense et les jours se raccourcissent. Il est donc difficile, voire impossible d’atteindre les apports journaliers recommandés en lumière solaire. Fort heureusement, grâce à la luminothérapie, il est possible de simuler l’exposition à la lumière naturelle du soleil pour ainsi pallier le manque de luminosité lié à la saisonnalité.

A lire :   Quand faut-il emmener son ado chez le psy ?

En s’exposant quotidiennement à une lampe de luminothérapie, on resynchronise son horloge biologique interne, laquelle se synchronise naturellement avec la lumière du jour. La lumière à large spectre module de surcroît la mélatonine via l’activation de la voie rétino-hypothalamique. La mélatonine n’est autre que l’hormone qui synchronise les rythmes circadiens, c’est-à-dire le cycle veille-sommeil, et qui est sécrétée en quantité anormalement élevée en hiver. La luminothérapie augmente de surcroît la production de substances « énergisantes », dont la sérotonine.

En bref, quand l’horloge biologique est « à l’heure » et quand la production de mélatonine est optimisée, les épisodes dépressifs hivernaux se dissipent. Ce faisant, on peut lutter contre la dépression saisonnière. C’est pourquoi la luminothérapie est jusqu’à aujourd’hui reconnue comme le traitement de première intention dans le cadre du trouble affectif saisonnier.

Les autres applications de la luminothérapie

L’application de la luminothérapie ne se limite pas à la prévention et au traitement du blues hivernal. Elle peut également être prescrite pour traiter les troubles du sommeil, dont le retard de phase ou l’avance de phase. En l’occurrence, il s’agit de remettre à l’heure l’horloge biologique interne des personnes qui en sont atteintes, comme Dame Nature le ferait naturellement.

La luminothérapie se révèle aussi efficace contre les réveils difficiles. Dans le cas présent, on utilise un dispositif particulier connu sous le nom de simulateur de l’aube. Ce dernier se présente sous la forme d’une lampe de chevet et est créé pour simuler le lever du jour. Tous les matins, la lumière artificielle produite par le simulateur favorise la synthèse de cortisol, augmente la température corporelle et accélère les rythmes biologiques. Tout cela va ainsi permettre au dormeur de se réveiller dans les meilleures conditions.

En outre, la luminothérapie peut aussi :

  • traiter les problèmes liés au décalage horaire,
  • réduire les symptômes dépressifs liés au syndrome prémenstruel,
  • minimiser les crises de boulimie,
  • aider à traiter la dépression,
  • apaiser les douleurs chroniques,
  • prévenir les rides,
  • booster le système immunitaire,
  • améliorer la concentration,
  • diminuer les sensations de fatigue,
  • stimuler la mémoire…

Comment pratiquer la luminothérapie chez soi ?

La première étape consiste à trouver la bonne lampe de luminothérapie. Vous ne devez choisir qu’un modèle bénéficiant de la norme CE Médical (pour une utilisation sans danger), qui peut vous faire profiter d’une intensité lumineuse de 10 000 lux et qui peut assurer une diffusion optimale. Si vous voulez que votre lampe contribue à votre décoration d’intérieur, notez qu’il existe aujourd’hui nombreux modèles à la fois normés et design.

A lire :   Pourquoi devez-vous consulter un coach en développement personnel ?

Une fois votre lampe de luminothérapie acquise, vous devez l’utiliser au bon moment pour un traitement efficace. Ainsi, si vous souffrez d’un réveil précoce, il convient de l’utiliser en fin de journée pour retarder l’heure de l’endormissement. Dans le cas où vous seriez atteint d’une dépression saisonnière, nous vous conseillons de vous adonner à la luminothérapie quotidiennement, en début de matinée. Cependant, vous devez vous abstenir d’utiliser votre lampe avant d’aller vous coucher sous peine de perturber votre horloge biologique interne.

Quel que soit le trouble que vous souhaitez traiter, une séance de luminothérapie doit durer entre 15 à 30 minutes. Il ne faut en aucun cas dépasser 20 minutes par séance pour les enfants et adolescents. Et enfin, la thérapie par la lumière est contre-indiquée chez les personnes qui souffrent de troubles psychiques ou de problèmes oculaires. Ainsi, avant d’inviter la luminothérapie chez vous, la consultation d’un ophtalmologiste, d’un psychiatre ou d’un médecin généraliste est vivement recommandée.