Avec la notoriété affirmée du numérique, l’utilisation des technologies est devenue un incontournable. Un problème se pose néanmoins : un simple grain de poussière peut endommager définitivement un appareil hautement technologique. Il en est de même dans le domaine de la santé. Les laboratoires d’analyses et de recherches ont besoin d’environnements totalement hermétiques pour ne pas contaminer les échantillons qu’ils manipulent. On retrouve également cette nécessité dans l’industrie. C’est alors pour éviter ce genre de contamination et de danger que les salles blanches existent. Elles doivent avoir des caractéristiques précises et répondre à certaines normes.
Utilisation de la salle blanche
Une salle blanche est un espace dans lequel la concentration de particules et de germes en suspension dans l’air est hautement contrôlée. Concrètement, dans une salle blanche, la qualité de l’air, la température, l’humidité et la pression font régulièrement l’objet d’un contrôle minutieux. Le but : inhiber l’introduction, la production et la rétention des particules. Avec autant de précautions, la salle blanche s’impose alors comme l’endroit idéal pour préserver du matériel, des équipements informatiques ou des produits.
Les caractéristiques d’une salle blanche
Les plafonds soufflants ou les centrales de traitement d’air font partie de l’équipement d’une salle blanche pour maîtriser la concentration de particules. Il faut en effet choisir rigoureusement les cloisons ainsi que les revêtements de sol et de plafond, car les matériaux utilisés ne doivent générer ni contaminants ni particules. Plus encore, ils doivent être faciles à nettoyer.
Une maîtrise parfaite de la concentration de particules de la salle blanche passe également par la performance du système aéraulique. Il gère les flux d’air de la pièce. Pour ce faire, il se charge de la filtration et de la diffusion de l’air. Il régule le taux de brassage et contrôle les grandeurs physiques de l’air ainsi que son maintien en surpression ou en dépression.
La salle blanche est alors alimentée par des filtres à haute efficacité (HEPA ou ULPA). Ces filtres servent à diluer et à éliminer les particules. Il en est de même pour les produits chimiques et les bactéries présents à l’intérieur de la salle.
Les normes d’une salle blanche
En Europe, une salle blanche doit avant tout être conforme à la norme ISO 14644-1. On détermine la classification de cet espace en fonction de sa concentration en particules. Cette norme met en évidence les concentrations de particules maximales admissibles dans une salle blanche.
Cette norme attribue un numéro de classification allant de la classe ISO 9 à la classe ISO 1. Une salle ISO 9 comptera au maximum 29 300 particules de 5 µm/m³. Une salle ISO 1, quant à elle, comptera au maximum 2 particules de 0,1 µm/m³.
Pour répondre à cette norme et maîtriser la concentration en particules dans la pièce, plusieurs paramètres sont régulés, contrôlés et maintenus : l’empoussièrement, le degré d’humidité de l’air, la température et la pression atmosphérique.
Les niveaux d’occupation de la salle blanche
Conformément à la norme ISO 14644-1, une salle blanche doit impérativement suivre trois niveaux d’occupation. Le premier niveau concerne la postconstruction de la salle. À ce stade, les installations sont terminées. La salle blanche est opérationnelle, mais ne comprend ni équipement, ni matériel, ni personnel. Au niveau deux, la salle fonctionne avec équipement et matériel. À la dernière phase, elle est en activité.
Les divers secteurs d’application des salles blanches
De nombreux secteurs d’activité utilisent les salles blanches pour la production, la conservation, le traitement, l’emballage et la finition :
- la technologie des supports des données,
- la technologie aérospatiale et aéronautique,
- la biotechnologie,
- la nanotechnologie,
- la micromécanique,
- la microélectronique,
- l’informatique,
- la médecine (équipements médicaux, techniques médicales, laboratoires, milieu pharmaceutique, cliniques, centres hospitaliers),
- l’industrie optique,
- l’industrie automobile,
- l’industrie cosmétique,
- l’industrie solaire,
- l’industrie des semi-conducteurs,
- les techniques d’emballage,
- les fabricants d’affichages,
- les centres de blister.
La réglementation d’accès à la salle blanche
Une salle blanche est un espace contrôlé. C’est pourquoi le matériel, les matières et surtout les personnes qui y ont accès doivent se soumettre à un système de procédure et de sas très strict. Le fait est que les personnes qui ont accès à la salle blanche sont les principaux facteurs de contamination.
C’est la raison pour laquelle toutes les personnes qui travaillent à l’intérieur de la salle blanche portent obligatoirement des vêtements spécifiques. Le port de vêtements particuliers de la tête aux pieds minimise de manière optimale la dispersion des particules et des micro-organismes (fibres de vêtements, cheveux, pellicules, etc.).