La descente d’organes, également appelée « prolapsus génital » touche plus de femmes que d’hommes. Elle survient lorsque le plancher pelvien s’affaisse. Découvrez les origines, les symptômes et les diagnostics ainsi que les traitements liés à cette maladie.
Descente d’organes ou prolapsus génital : qu’est-ce que c’est ?
La descente d’organes concerne l’effondrement d’un ou de plusieurs organes pelviens vers le vagin. Cet affaissement peut concerner la vessie, l’utérus et le rectum. Selon l’organe « malade », il existe trois types de prolapsus génital :
- la cystocèle vaginale désigne l’affaissement de la vessie dans le vagin. La personne peut alors souffrir de troubles urinaires. Il peut s’agir d’une envie fréquente d’uriner ou des difficultés d’évacuation au moment de la miction. L’irritation de la vessie peut également être un symptôme.
- l’hystérocèle se manifeste lorsque l’utérus descend dans la cavité vaginale ;
- le rectocèle ou hernie rectale désigne une hernie formée au niveau du rectum qui parvient jusqu’au vagin. La patiente peut avoir des difficultés à évacuer les selles. Ce type de prolapsus génital entraîne parfois l’incapacité à contrôler l’émission ou la débauche des matières fécales.
Un prolapsus génital fait suite à un évènement ayant provoqué un relâchement des ligaments qui soutiennent les organes situés dans le bassin.
Les symptômes d’une descente d’organes se manifestent souvent chez la femme à partir de 40 ans, dépendamment des facteurs de risques.
Les facteurs de risques de la descente d’organe sont multiples. Une femme risque de souffrir un prolapsus génital lorsqu’elle a eu de nombreux accouchements avec ou sans difficulté. La diminution du taux d’œstrogènes à la ménopause peut aussi favoriser son apparition. L’obésité peut également être un facteur entraînant le prolapsus génital.
Quels peuvent être les symptômes du prolapsus génital ?
Le prolapsus génital peut être asymptomatique jusqu’à ce qu’une douleur se manifeste au niveau du bas ventre. Par ailleurs, les symptômes de la descente d’organes sont différents selon son type, mais d’une manière générale, la personne ressent une lourdeur au niveau de la cavité pelvienne.
Ce phénomène gêne l’activité physique et entraîne parfois des douleurs plus ou moins importantes. L’on peut aussi reconnaître le prolapsus génital par la sensation d’une boule qui pèse sur la vulve, particulièrement en position debout ou pendant les efforts physiques. La patiente peut éprouver une perturbation lors des rapports sexuels, comme les douleurs à la pénétration. Le désir sexuel peut également s’en retrouver diminué.
Comment diagnostiquer le prolapsus génital ?
Afin d’identifier la maladie, deux étapes sont mises en œuvre. L’examen est d’abord clinique. Le médecin pose une série de questions relatives aux antécédents de la patiente, dans le but de relever les facteurs qui auraient pu déclencher la descente d’organes. Pour déterminer le ou les organes concernés, il opère un toucher vaginal et en demandant à la patiente de faire un effort de poussée si nécessaire. En cas de doute et pour mieux poser son diagnostic, le médecin peut prescrire des examens complémentaires tels que le bilan urinaire et les échographies au niveau du bas ventre pour connaître le stade d’évolution de la maladie, si le prolapsus génital a affecté d’autres organes comme le rein. Dans le cas d’un prolapsus du rectum, le sujet doit passer par une rectoscopie et une manométrie anorectale.
Comment traiter la descente d’organes ?
Le traitement du prolapsus génital dépend de l’âge de la patiente et de la gravité de la maladie. Si la descente d’organe est diagnostiquée à un stade précoce, le médecin peut prescrire l’utilisation d’un diaphragme. Il s’agit d’un dispositif en forme d’anneau introduit dans le vagin pour faire remonter l’organe dans sa position normale. Il peut également conseiller une rééducation périnéale pour soutenir les muscles qui maintiennent les organes pelviens.
Afin d’éviter la perte de l’élasticité des tissus, une patiente à l’état de ménopause doit suivre des traitements hormonaux substitutifs. Si les résultats des examens réalisés montrent un stade de la maladie plus avancé, la chirurgie peut être prescrite par le médecin. L’opération va alors consister à remettre l’organe touché dans son emplacement normal. Le prolapsus génital est une source de gênes importantes au-delà des douleurs qu’il peut provoquer. La prévention est ainsi toujours nécessaire. Par conséquent, pour lutter contre la descente d’organes, il faut limiter les facteurs de risques. La rééducation périnéale après l’accouchement est une étape primordiale. Après l’accouchement également, mangez mieux pour éviter les gains de poids intempestifs, pour vous protéger de l’obésité et par conséquent vos organes pelviens du prolapsus génital.